Triangle d’exposition

Dernière mise à jour: 25.04.24

 

Sans passer par une école de photographie, connaître les notions de base de cet art est indispensable pour tous ceux qui veulent réussir leur cliché. À travers une présentation essentielle de cette discipline, le triangle d’exposition est un concept qu’il faudra maîtriser du bout des doigts avant de s’aventurer dans cet univers. Vous êtes chanceux, cet article vous en dira plus à ce sujet.

 

Notion d’exposition

Exposer c’est dévoiler un être vivant ou un objet devant une source de lumière si l’on prend le cas de la photographie. Dans ce domaine spécifique, le terme exposition est employé pour parler de la quantité de lumière qui traverse le capteur pendant la capture de l’image. En français, elle est mesurée en IL (Indice de Lumination), en anglais, cette dernière est abrégée par l’acronyme EV (Exposure Value) et peut aussi être appelée par le mot « STOP ».

Cela nous conduit indéniablement à faire allusion à 3 différentes notions qui sont intimement liées. Ici on fait référence à la vitesse d’obturation, la sensibilité ISO et l’ouverture du diaphragme. Ce sont ces 3 points qui forment le triangle dans lequel on retrouvera l’exposition  en son centre.

Étant directement dépendant les uns des autres, si vous modifiez l’un de ces paramètres, il sera nécessaire d’en faire de même avec les 2 autres. Afin d’obtenir une image avec une exposition correcte, il faut trouver l’équilibre parfait avant de figer le cliché. Il faut notamment savoir que les appareils photo dernier cri, appareil photo reflex ou autre modèle, sont dotés de capteurs qui peuvent ajuster automatiquement la quantité de lumière à saisir. Cependant, cela ne suffit pas pour réussir à avoir de belles prises, car le dispositif en question n’est pas toujours capable d’opter pour le meilleur réglage et opte généralement pour une solution de facilité.

La surexposition et la sous-exposition

Si l’exposition photo peut se définir comme l’impact du rayonnement de la lumière sur un objet, parler de cette notion ne s’arrête pas là. En effet, si l’appareil est mal calibré en ce qui concerne les 3 points qui forment le triangle d’exposition, il se peut que le cliché soit surexposé ou au contraire sous-exposé.

On dit d’une image qu’elle est suréclairée lorsque le capteur a laissé passer trop de lumière impacter la cible avant la définition de la scène d’exposition. Cela n’aura pas forcément un mauvais résultat sur toutes les images, mais impactera lorsque la lumière naturelle est déjà bien équilibrée sur l’objet. Si l’on prend par exemple le contexte d’une capture de photo en pleine nuit, le fait de surexposer le réglage peut aider à saisir un cliché plus net et plus vif, contrairement à une exposition trop ajustée.

Inversement, la sous-exposition du capteur entraîne une faible luminosité de la scène sans que cela soit toujours un inconvénient. Dans un environnement où la lumière est trop intense, en essayant de sous-exposer la sensibilité, vous pourrez obtenir une luminosité plus agréable, surtout si vous désirez appâter les plus observateurs.

En choisissant de ne pas toucher à l’exposition de l’appareil photo, vous le laissez sur une configuration normale sélectionnée par le dispositif. Nous insistons sur ce mot étant donné que le réglage établi par la machine n’est pas toujours le mieux adapté à la situation.

 

Exposition et histogramme

Vu les évolutions technologiques dont jouissent les appareils photo actuels, il est maintenant très simple de savoir si la photo est surexposée, sous-exposée ou bien correcte en termes de lumière capturée. La présence de l’histogramme a donc facilité la vérification de ce réglage avec une échelle d’analyse de 0 pour montrer la valeur la plus sombre et 255 pour une couleur blanche pure. Juste au milieu de cette fourchette se situe le chiffre 1.00 qui signifie que l’exposition est bien calibrée si l’indicateur pointe à ce niveau.

Pourquoi effectuer une configuration manuelle de l’exposition ?

Vous vous êtes sûrement déjà posé la question sans avoir trouvé une réponse satisfaisante, faute d’expertise. Bien que votre appareil photo soit effectivement capable d’opérer un ajustement automatique de la balance de la lumière, cela ne suffit pas à chaque fois.

Étant donné que le système choisit toujours la solution la plus aisée, il ne prendra pas en compte tous les détails pouvant améliorer le cliché. Il peut par exemple essayer de se servir du flash pour offrir plus de lumière dans une zone moyennement éclairée. Alors qu’en effectuant un réglage manuel de l’exposition, vous n’aurez peut-être pas besoin de recourir à cet élément pour gagner plus de lumière.

D’un autre côté, le dispositif peut également se tromper pendant le traitement en tentant d’effectuer un effet de simple exposition uniforme pour l’ensemble de la cible à photographier. Eh oui, selon le type de cliché, il arrive que l’on ne puisse pas exposer la totalité de la scène, mais seulement une partie. Si l’on effectue par exemple l’effet d’ombre chinoise sur un verre à vin d’Alsace Luminarc qui laisse paraître une part de l’objet en pleine lumière, le fait d’utiliser cette fonctionnalité en mode manuel est plus avantageux.

Dans le cas d’une pratique plus artistique, l’usage de l’exposition sans recourir à une modification automatique aide le photographe à faire ressortir ses idées. Que ce soit des scènes urbaines ou n’importe quel autre type de décoration, la parfaite maîtrise du triangle d’exposition sera un atout majeur afin d’avoir le style de cadre que l’on veut obtenir.

 

Interpréter et expliquer le triangle d’exposition

Comme il a été dit plus haut, l’exposition s’appuie sur 3 paramètres interdépendants qui doivent être paramétrés avec prudence. Il s’agit de la sensibilité ISO ou plus précisément celle de l’objectif de l’appareil photo ou de la pellicule devant une source de lumière.

En second lieu, il y a l’ouverture du diaphragme qui se traduit tout simplement par le diamètre d’écartement de ce composant pendant la capture. Et enfin, il y a la vitesse d’obturation qui est la durée que met le diaphragme avant de se séparer pour le déclenchement.

En faisant une analyse logique de ce qui se passe pendant les ajustements de ces 3 fonctions, on remarque tout de suite que plus la sensibilité est accrue, plus la lumière pénétrera à travers le capteur. C’est exactement le même schéma que l’on verra se reproduire pour la vitesse d’obturation, car il laissera traverser plus de lumière si le temps d’ouverture est rallongé. Une fermeture plus lente signifie également plus de lumière dans le capteur avant le déclenchement. Et cela est aussi d’actualité lorsqu’on parle de l’ouverture du diaphragme : plus le diamètre est large, plus la lumière pourra se frayer un chemin via l’objectif.

En bref, le fait d’augmenter la vitesse, la sensibilité et le délai d’écartement fera passer plus de lumière pour une exposition plus intense. Dans le cas contraire, plus les 3 fonctions seront raccourcies, moins la photo sera agressée par une forte luminosité.

Pour pouvoir expliquer d’une manière plus simple, nous ferons un rapprochement entre la sensibilité ISO et les teintes de peau humaine. Pour ceux qui ont une peau noire, brune et les nuances qui s’en rapprochent, ces personnes seront moins atteintes par les rayons de soleil et auront ainsi besoin de plus de temps d’exposition avant d’être frappées par un coup de soleil.

En revanche, les gens avec une couleur de peau plus claire ont la peau beaucoup plus sensible et ont beaucoup plus de mal à encaisser les coups de soleil. Ici, on peut projeter la forte et la basse sensibilité de l’ISO.

Pour ce qui est de la vitesse d’obturation, on peut reprendre le concept de la peau pour faire une évaluation toute simple. Moins vous restez exposé au soleil, plus la vitesse est rapide, ce qui signifie que la lumière accumulée est minime, résultat : vous avez une photo sous exposée.

Si la sensibilité dépend de la couleur naturelle de la cible à photographier et de sa capacité à attirer la lumière, l’accélération fait référence au délai de pose avant le déclenchement, instant durant lequel le capteur laisse passer la lumière.

En ce qui concerne l’ouverture du diaphragme, on peut la comparer à une porte située à l’entrée de la maison. Si cette dernière est d’une taille moins imposante, les rayons du soleil auront du mal à traverser. A contrario, avec une porte plus conséquente, les rayons pourront facilement se faufiler à travers les interstices.

En usant de métaphores et d’exemples plus concrets, il est donc devenu évident que la connaissance des bases de la photographie est un vrai atout pour les amateurs. Bien que cela ne soit pas la seule notion qu’il faudra prendre en compte pour passer professionnelle de cette discipline, c’est l’une des plus importantes lorsqu’on fait référence à l’univers envoûtant de l’image.

Et si vous craignez de ne pas avoir le bon matériel pour mettre en pratique toutes ces théories, nous vous rassurons : même si les appareils photo sont de nos jours divisés et classés selon plusieurs critères comme la fonction, la performance et la polyvalence, le concept reste pareil pour tous. Plusieurs dispositifs sont aussi capables d’offrir une exposition plus précise en fonction de vos besoins principaux, c’est par exemple le cas des modèles dédiés aux experts.

 

 

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